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PETALES

Parents d'Enfants présentant des Troubles de l'Attachement. 

Ligue de Soutien.

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Retrouvez tous nos podcasts et réécoutez vos émissions dès que vous le souhaitez.
Pour chaque podcast, vous retrouverez, un retour sur l’essentiel de l’émission, les liens vers les sites évoqués, vers les musiques diffusées,
une présentation des invités, de leurs œuvres et un repérage précis dans le temps vous permettant de réécouter un moment précis.

Capture d'écran sur "Adoptée : Pourquoi moi ?"

Un documentaire bouleversant consacré à l'adoption

L'invité de 8h20 : le grand entretien :

Adrien Taquet, secrétaire d'État, sur l'adoption

 

Adrien Taquet, secrétaire d'État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, est l'invité du grand entretien à 8h20. Il estime que le point de vue sur l'adoption a changé en France : il ne faut plus "offrir un enfant à une famille" mais offrir "une famille à un enfant", dit-il.

A voir...

A lire...

"La normalité adoptive" Johanne Lemieux
LanormaliteadoptivedeJohanneLemieuxFev20
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Bande dessinée

"L'Adoption"

-Qinaya-

par Zidrou &Monin

 

Message du 15/07/2020
Film /Documentaire
 

Adoptée, pourquoi moi ?

Sun Hee Engelstoft est venue au monde en 1982 en Corée du Sud. Quelques heures après sa naissance, sa mère a signé un document autorisant son adoption à l’international et la promesse de ne pas chercher à la retrouver. Sun Hee grandit au Danemark et, devenue adulte, parvient à contacter sa mère biologique qui refuse de la rencontrer. Celle-ci a une famille désormais et souhaite que Sun Hee reste son secret. Mais la jeune femme a besoin de comprendre. Elle se rend alors sur l’île de Jeju en Corée du Sud, dans un centre où de jeunes filles vivent leur grossesse à l’abri des regards, avant, le plus souvent, d'abandonner leur bébé, sous la pression de leur entourage. Hana est mineure et voudrait que ses parents consentent à ce qu’elle élève sa fille avec son petit ami. Malgré la présence de celui-ci, appuyé par sa propre famille, ils demeurent inflexibles et Hana accepte de laisser partir son enfant à l’étranger.. Jiin, elle, ne se résout pas à abandonner sa fille mais elle pense « qu’elle pourrait avoir une vie meilleure si elle ne restait pas avec (elle). »

À travers ces destins, qu’elle considère comme les « répliques » de celui de sa mère, Sun Hee Engelstoft sonde sa propre histoire. Dans un pays où l’avortement est resté interdit jusqu’en 2019, l’emprise de la famille et le corset des conventions sociales plongent les jeunes mères dans un dilemme insoluble. Sun Hee Engelstoft filme avec une infinie délicatesse les instants de leur courte vie de maman : échographie, accouchement, instants de complicité avec les nouveau-nés, jusqu’aux scènes de séparation, déchirantes. Jamais la documentariste ne juge ni ne schématise l’extrême complexité des situations. De ces rencontres qui suscitent de troublants échos à ses propres blessures, elle tire un film digne et poignant, où l’irréductible chagrin sonne comme une réconciliation.

 https://www.arte.tv/fr/videos/092196-000-A/adoptee-pourquoi-moi/

3. Newsletter nationale:

Au sommaire de cette newsletter :

- Le défi écriture Enfance & Familles d'Adoption et Ecritures colombines

- Les formations professionnelles d'EFA

- La mission EFA au Guatemala

- "Je compte pour qui ? Des liens pour se construire" : un colloque d'EFA

- Adoptions irrégulières au Mali : le communiqué d'EFA

- Projet d'adoption et apparentement : l'avis du CCNE

4. Rapport de l'ONPE

https://www.adoptionefa.org/14e-rapport-de-lonpe/?fbclid=IwAR11F_47joGNkHxOvB8BMlLsyawqwbgleOiXKSthiJWtxxY7FDVcJo2u8dk 

5. Article/témoignage

Un beau témoignage publié dans le Huffington Post et repris sur Osi Bouake:

Juliette Mouline est adoptée, noire et issue d'un milieu très favorisé. Elle témoigne du racisme qu'elle a vécu en France

http://osibouake.org/?Suis-je-trop-noire-pour-etre

 

Voici les nouvelles du mois de juin 2020 :

 

1. Film // émissions à découvrir ou à redécouvrir:

-->France TV propose depuis quelques jours des films sélectionnés à la Quinzaine des réalisateurs. Parmi eux, "Ma vie de Courgette", un film d'animation réalisé en 2015. 

Le film est visible jusqu'au 14 août en replay : https://www.france.tv/spectacles-et-culture/cinema-et-courts-metrages/1523311-ma-vie-de-courgette.html

Voici la chronique qui avait été proposée dans Accueil (n° 181) : 

Icare, que tout le monde appelle « Courgette », est placé dans un foyer pour enfants. Le petit garçon s’y fait des amis, qui ont tous connu comme lui une enfance difficile. L'arrivée de Camille chamboule une fois de plus la vie du foyer. La petite fille, malicieuse, ne laisse pas Courgette indifférent, même s'il n’ose pas tout de suite l’avouer…Ce film d’animation très touchant, à fleur de peau, sur un sujet a priori assez difficile, est loin des clichés habituels et laisse entrevoir avec beaucoup de finesse les émotions, les liens qui se tissent, et les histoires cabossées de ces enfants. À voir et à revoir !

 

--> Pour info, France 2 a rediffusé le mercredi 3 juin, l'émission "Dans les yeux d'Olivier", L'adoption : une aventure à risques, à 22h 40.

Sylvie a adopté en Russie il y a 13 ans une petite fille âgée de 9 ans. Ignorant tout du passé de l'enfant, Sylvie découvre par la suite qu'elle en garde de graves séquelles psychologiques. Entre la mère adoptive et sa fille, la relation est rapidement conflictuelle, voire impossible. En 2010, Claire et François partent en Colombie adopter deux frères, qui ont été abandonnés par leur mère. Agés de 5 et 7 ans, les enfants reviennent en France avec leur passé. Il faudra de longs mois pour que l'aîné des deux garçons accepte enfin de reconnaître Claire et François comme ses nouveaux parents. Anne-Valérie et Philippe étaient déjà parents de 4 enfants quand ils ont décidé d’adopter une petite fille, puis un petit garçon, atteints tous deux de trisomie 21. Un engagement total pour le couple. Pendant deux ans, Anne-Valérie a été contrainte de garder dans ses bras en permanence un enfant sujet à de violentes crises d'angoisse. Lorsque la sœur de Cécile décède en mettant au monde son fils Jérôme, seule dans une chambre d'hôtel aux Etats-Unis, l'enfant est recueilli dans le cadre d'une tutelle familiale partagée. Agée de seulement 19 ans à l'époque, Cécile fait la promesse posthume à sa sœur aînée d'être en première ligne pour veiller sur le petit Jérôme, un enfant qui sera élevé par pas moins de deux mères et trois pères.

https://www.france.tv/france-2/dans-les-yeux-d-olivier/saison-8/489269-adoption-une-aventure-a-risques.html  

 

2. Lecture 

 

Article La Croix sur les conséquences du Covid-19 sur les enfants en attente de leur famille d'adoption

Des enfants en attente d’une famille

Emmanuelle Lucas

 

La crise sanitaire pèse sur certains enfants, nourrissons parfois, dont les procédures d’adoption prennent du retard. Les enfants adoptés à l’étranger sont concernés, mais aussi certains pupilles de l’État. Les services de l’Aide sociale à l’enfance tentent d’accompagner au mieux ces derniers.

C’est une conséquence inattendue du virus. Une souffrance à bas bruit, éclipsée par l’urgence de protéger les plus âgés. Pourtant, à l’autre extrémité de la vie, la crise sanitaire pèse aussi sur des enfants vulnérables et parfois très jeunes : ceux qui attendent une famille d’adoption.

Une centaine d’entre eux se retrouverait aujourd’hui en attente de parents, dans une sorte de quarantaine forcée, pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance en pouponnière ou en famille d’accueil. C’est le cas des pupilles de l’État (voir repères) qui n’ont pas pu être confiés à leur famille d’adoption. « Humainement, c’est une aberration, notamment pour les enfants qui sont nés sous le secret. Pour ces nourrissons, devoir attendre deux mois de plus pour rencontrer leurs parents, c’est très long », témoigne Véronique Desmaizières, présidente de l’Union des associations familiales de Paris. « Deux enfants pour lesquels nous avions trouvé une famille juste avant le confinement n’ont ainsi pas pu rencontrer leurs parents, illustre-t-elle.Pour l’un d’eux, le rendez-vous devait avoir lieu le 17 mars (premier jour du confinement, NDLR) et a dû être annulé. Pour l’autre, l’Aide sociale à l’enfance n’a même pas eu le temps de prévenir la famille qu’un enfant l’attendait. Ces deux bébés sont restés confinés en pouponnière. »

Hasard du calendrier, le département du Val-d’Oise a, pendant cette période, accueilli « six naissances sous le secret dans la même semaine, ce qui est très exceptionnel », explique Sylvie Blaison, cheffe du service Accueils et adoptions du conseil départemental. Tout a été fait pour accueillir au mieux ces tout petits « qui sont arrivés dans un monde masqué. Nous avons dû être très solidaires entre professionnels, mais aussi très créatifs pour rassurer ces bébés », poursuit Isabelle Claux, éducatrice spécialisée. Il a aussi fallu accompagner à distance et par vidéo certaines retrouvailles, comme celles de cette mère qui a décidé de reprendre son enfant mais n’a pas pu venir le chercher en raison du confinement.

Dans ce département, certains enfants rencontreront leurs parents adoptifs dès le 11 mai. D’autres devront attendre beaucoup plus longtemps « et ne pourront pas être adoptés avant l’âge de 6 mois », alerte la magistrate honoraire Marie-Christine Le Boursicot. C’est le cas des nourrissons nés sous le secret entre le 25 mars et le 15 avril, en raison de deux ordonnances différemment interprétées prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire.

Une première avait semblé porter le délai de réflexion de la mère pour, éventuellement, renoncer à l’abandon jusqu’au 25 août (il est habituellement de deux mois après la naissance). La seconde a infirmé cette disposition mais certaines mères ont tout de même quitté l’hôpital en pensant qu’elles avaient jusqu’à la fin août pour revenir chercher leur enfant. Comment les retrouver, alors qu’elles ne sont pas tenues de laisser de coordonnés ? Face ce problème, et afin d’éviter toute contestation ultérieure, les départements ont donc décidé de ne confier ces enfants à l’adoption qu’à partir de cette date.

L’impact du coronavirus concerne aussi les enfants vivant à l’étranger et qui sont en cours d’adoption par des familles françaises. Ce qui a concerné 424 enfants en 2019, soit en moyenne plus d’un enfant par jour.

Or, ces enfants pâtissent aujourd’hui de la fermeture des frontières et de l’arrêt des vols internationaux. « Il y en a forcément qui auraient dû arriver en France depuis deux mois que dure le confinement, compte ainsi Marc Lasserre, président du Mouvement pour l’adoption sans frontières. Dans l’intérêt de ces enfants, il aurait mieux valu qu’ils puissent sortir de leurs orphelinats, mais ce n’est en ce moment pas possible. » « On ne peut pas donner de nombre précis d’enfants coincés à l’étranger, mais il est indéniable que les procédures d’adoption internationale sont fortement impactées », renchérit l’Agence française de l’adoption (AFA), qui organise un tiers de ces procédures.

Parmi les dossiers qu’elle suit, l’AFA cite plusieurs cas. Comme cette famille qui devait aller chercher un enfant en Hongrie en mars et qui se trouve toujours en attente de départ. Ou cette autre, qui devait se rendre en Roumanie et voit sa procédure d’adoption « suspendue » jusqu’à nouvel ordre. Deux familles sur le point de partir en Chine pour rencontrer leur enfant ont également vu cet espoir s’évanouir le 2 février, avec la fermeture des frontières. Or, pendant ce temps, les pièces constitutives des dossiers d’adoption se périment : à la réouverture des frontières, ce sera donc l’intégralité des dossiers qu’il faudra réactualiser, avertit l’AFA.

Confrontée au même problème, la Suisse a imaginé une solution originale pour débloquer certaines situations, raconte Marc Lasserre : « Elle s’est servie de l’avion présidentiel pour ramener neuf enfants coincés en Haïti. » Profitant ainsi des facilités accordées aux vols diplomatiques pour passer les frontières.

repères

L'adoption en France

En 2015, 2 615 enfants avaient le statut de pupille de l’État qui ouvre la voie à l’adoption.

Parmi ces pupilles, certains sont des nourrissons nés sous le secret. Ils sont environ 600 dans ce cas chaque année. Ces bébés sont confiés à l’Aide sociale à l’enfance dès leur naissance puis adoptés en général vers l’âge de 3 mois, après que le conseil de famille leur a choisi des parents.

La majorité des enfants adoptables en France sont néanmoins plus âgés. Placés en famille d’accueil ou en foyer, ils sont sans nouvelles de leurs parents. Quand ce délaissement est constaté, les services sociaux établissent un « projet de vie pour l’enfant », puis un « bilan d’adoptabilité », à l’issue duquel l’enfant peut être adopté. Le conseil de famille lui choisit des parents.

Revue Sciences humaines: un dossier attachement

La revue Sciences humaines offre un dossier sur l'attachement en accès libre :

https://www.scienceshumaines.com/l-attachement-un-lien-vital_fr_40823.html?utm_source=MailPerformance&utm_medium=email&utm_content=L%27attachement,+un+lien+vital_0033LCI&utm_campaign=NLCOVID-19+200430_0015KT

3. Emissions de radio/ livres audio pour petits et plus grands

http://www.rfi.fr/fr/podcasts/parents-enfants-dici-dailleurs/ 

Voici deux liens vers des padlets :

1- Quand son enfant rentre à l'école maternelle:

https://padlet.com/lordoladychris/dhkcl3445ujilx3b

2-  "Lire et Faire Lire" ont mis en mots des albums pour des enfants de maternelle et plus.

https://padlet.com/lordoladychris/riyl2lldunr8t0q3

 

4.Etat d'urgence : délais pour la délivrance des agréments en vue d'adoption

Pour les agréments en vue d’adoption, que le Pt du conseil départemental délivre, une nouvelle ordonnance du 13 mai 2020, parue au JO du 14 mai 2020, maintient la suspension des délais jusqu’à la même date que précédemment (bien que l’état d’urgence sanitaire soit prorogé jusqu’au 10 juillet) :

Les délais sont suspendus du 12 mars au 23 juin 2020 inclus.

Vous trouverez ci-dessous deux exemples pour les demandes d'agrément, ainsi que le texte de la nouvelle ordonnance

1/ les agréments en cours d’instruction

La procédure avait commencé mais n’était pas achevée le 12 mars.

Le délai restant au 12 mars recommence à courir à partir du 24 juin 2020.

Exemple : envoi de la confirmation (après la 1ère réunion d’information) : le 1er février 2020

L’agrément aurait dû être délivré dans les 9 mois, soit au plus tard le 30 octobre 2020

Se sont écoulés avant le 12 mars :1 mois et 11 jours

Restent à courir 7 mois et 19 jours à partir du 24 juin 2020.

L’agrément devrait être délivré avant le 12 février 2021.

2/ les agréments dont l’instruction n’a pas commencé

La lettre de confirmation a été envoyée après le 11 mars 2020 ou sera envoyée avant le 24 juin 2020

Le délai de 9 mois commence à courir à partir du 24 juin 2020

L’agrément devrait être délivré au plus tard le 23 mars 2021.

 

===========================================

Ordonnance n° 2020-306 du 25 mars 2020 relative à la prorogation des délais échus pendant la période d'urgence sanitaire et à l'adaptation des procédures pendant cette même période modifiée par l’Ordonnance n°2020-560 du 13 mai 2020

POUR LA DELIVRANCE DES AGREMENTS POUR ADOPTER UN ENFANT PUPILLE DE L’ETAT OU UN ENFANT ETRANGER

Art.1 Ordonnance n°2020-560 du 13 mai 2020 – art. 1

  1. ‒ Les dispositions du présent titre sont applicables aux délais et mesures qui ont expiré ou qui expirent entre le 12 mars 2020 et le 23 juin 2020 inclus.

Article 6

Le présent titre s'applique aux administrations de l'Etat, aux collectivités territoriales, à leurs établissements publics administratifs ainsi qu'aux organismes et personnes de droit public et de droit privé chargés d'une mission de service public administratif, y compris les organismes de sécurité sociale.

Article 7 Modifié par Ordonnance n°2020-560 du 13 mai 2020 – art. 1

Sous réserve des obligations qui découlent d'un engagement international ou du droit de l'Union européenne, les délais à l'issue desquels une décision, un accord ou un avis de l'un des organismes ou personnes mentionnés à l'article 6 peut ou doit intervenir ou est acquis implicitement et qui n'ont pas expiré avant le 12 mars 2020 sont, à cette date, suspendus jusqu'à la fin de la période mentionnée au I de l'article 1er. Le point de départ des délais de même nature qui auraient dû commencer à courir pendant la période mentionnée au I de l'article 1er est reporté jusqu'à l'achèvement de celle-ci.

5. Appel à témoignage - Revue accueil EFA

Appel à témoignage - Accueil 196 

La disponibilité parentale 

Quiconque a parcouru le chemin – devenu très long – qui mène à l’agrément puis à des envois de dossiers à des OAA, à l’Afa… se sent bien sûr « prêt » à accueillir un enfant. Et même archi-prêt, totalement disponible. Cet enfant, ces enfants, nous les attendons depuis si longtemps.

Mais si l’arrivée d’un enfant dans leur vie est pour les nouveaux parents une joie incommensurable, tous leurs repères vont être bousculés, chahutés. Et le temps, tout ce temps qui pouvait paraître si long, sans leurs enfants, devient soudain « denrée rare » : est-on alors, ou plutôt se sent-on vraiment « disponible » pour son enfant ? Mais qu’est-ce qu’être disponible ? Une question de temps ? ou de « place » dans sa tête ? Comment savoir si l’on est vraiment « prêt », si l’on est disponible à la fois matériellement, dans le temps, dans le rythme de sa vie… et dans « sa tête » ? Et n’oublie-t-on pas, parfois, que la disponibilité ne concerne pas que les enfants : être disponible « à soi-même », à son conjoint, n’est-ce pas la garantie d’espace vital dont l’absence nuirait à toute la famille ? Comment arbitrer entre s’occuper de son ou de ses enfants, de son conjoint, de sa vie intime, de sa famille au sens large, de sa vie amicale, sociale et professionnelle, de sa vie culturelle ?

C’est à cette notion de temps, de place, d’espace pourrait-on dire, que l’on peut nommer « disponibilité parentale » que le dossier du prochain numéro d’Accueil s’intéressera..

Une question qui concerne bien sûr toutes les familles, mais qui se pose pourtant un peu différemment compte tenu de spécificités des familles adoptives liées, par exemple, à l’âge auquel l’enfant arrive dans sa famille, à la nécessaire adaptation de cet enfant qui a vécu l’abandon le plus souventqui vit un bouleversement et peut requérir une attention de tous les instants ; à l’âge et au profil des parents adoptifs, plus âgés en moyenne que les autres parents et qui ont eu beaucoup de temps pour eux-mêmes, pour les loisirs, les voyages, les soirées « libres »  – et qui ont souvent des parents âgés dont il faut s’occuper…

Nous serions heureux de recevoir vos témoignages sur cette question de la disponibilité parentale et vous proposons quelques questions, comme autant de pistes, pour l’aborder sous différents angles.

 

VOUS VOUS PRÉPAREZ À DEVENIR PARENT

·      Avez-vous déjà abordé cette question avec un tiers ? En quels termes y réfléchissez-vous ? Est-ce quelque chose qui vous questionne ou qui vous semble naturel ?

·      Vous sentez-vous « disponible » sur un plan psychique ? émotionnel ? Ou vous faut-il « faire de la place » pour cet enfant à venir, par exemple après une période difficile où il a fallu faire le deuil (fausse-couche…) ?

·      Envisagez-vous de prendre un congé parental, de travailler à temps partiel ? Comment imaginez-vous votre organisation future ?

 

VOUS ÊTES PARENT D’ENFANTS JEUNES

·      Avez-vous le sentiment de n’avoir pas, voire plus de temps pour vous ? Votre disponibilité à votre ou vos enfants vous a-t-elle coûté ?

·      Vous est-il arrivé de vous sentir moins disponible du fait d’une fatigue physique ? ou mentale ? ou « psychique » ?

À L’ARRIVÉE DE VOTRE OU DE VOS ENFANTS…

·      Il arrive qu’à l’annonce de l’arrivée de son enfant, soudain, on se sente comme pris au dépourvu. Débordé de joie et d’émotion mais aussi débordé tout court, un peu dépassé. Vous-même vous êtes-vous senti(e) submergé(e) ? Ce temps de l’arrivée de votre enfant et de votre adaptation mutuelle vous a-t-il semblé simple ?  difficile à vivre ? Vous êtes-vous senti(e) totalement disponible, ou quelque peu « dépassé(e) » ?

·      Votre enfant est arrivé bébé, pouvez-vous nous parler de la façon dont vous vous êtes senti(e) tout à fait disponible ou moins disponible ?

·      Votre enfant est arrivé plus grand : pensez-vous que son âge ait requis une disponibilité plus importante (adaptation à l’école, problème de langue, rattrapage de différents apprentissages…) ?

·      Votre enfant a nécessité des soins particuliers (soins médicaux ou autres – suivi psychologique, orthophonie, prise en charge pluridisciplinaire…) : comment avez-vous su ou pu faire face ?

·      Avez-vous pris un congé parental à l’arrivée de votre enfant ? Cela a-t-il été simple ? De combien de temps ? Cela vous a-t-il semblé bénéfique ? essentiel ? lourd ? Si vous êtes un couple marié, pouvez-vous nous raconter lequel de vous deux a pris un congé, sa durée, etc. ?

VOUS ÉLEVEZ SEUL(E) VOTRE OU VOS ENFANTS

·      La disponibilité est sans doute un « vrai » sujet pour vous. Comment vous organisez-vous avec votre ou vos enfant(s) ? Réussissez-vous à garder une certaine « disponibilité » pour vous-même ? Avez-vous pu mettre en place un « partage des tâches » avec d’autres personnes (grands-parents, parrain/marraine, oncles/tantes des enfants, amis, parrainage…) : pouvez-vous nous raconter ?

·      Quels conseils donneriez-vous aux personnes seules qui postulent pour devenir parent ?

VOUS AVEZ PRIS UN CONGÉ PARENTAL

·      Comment la reprise de votre travail s’est-elle passée ? Avez-vous eu l’impression de ne plus être assez disponible pour votre ou vos enfants après avoir recommencé à travailler, ou au contraire avez-vous eu l’impression, en reprenant une vie active, d’un meilleur équilibre de vie qui vous aurait rendu(e) plus – ou mieux – disponible ?

·      Quel serait le schéma idéal, pour vous, par rapport au travail ?

VOS ENFANTS SONT GRANDS

·      Avez-vous eu le sentiment de manquer de disponibilité à un âge donné de votre ou de vos enfants ? si oui, à quel(s) âge(s) ? pour quels besoins ? À quelles étapes de vie ? Cela est-il venu heurter votre besoin de temps pour vous-même, pour d’autres enfants, pour votre conjoint ?

·      Avez-vous su vous accorder une part d’indépendance, des plages de liberté, ou avez-vous le sentiment d’avoir consacré « tout votre temps » à vos enfants ?

·      Quels conseils pourriez-vous donner de ce point de vue aux futurs parents par adoption ?

·      Aujourd’hui bon nombre de jeunes vivent dans une dépendance prolongée à leurs parents (au-delà même de la dépendance matérielle). Et vous, avez-vous dû rester disponible longtemps pour vos grands enfants (jeunes adultes) ? Pouvez-vous raconter ?

VOUS AVEZ ADOPTÉ PLUSIEURS ENFANTS

·      Mesurez-vous des différences de l’un à l’autre en termes de disponibilité accordée à chacun ? requise par chacun ? Avez-vous le sentiment d’avoir été très différemment disponible pour vos différents enfants ? Pouvez-vous nous expliquer en quoi, pourquoi ?

L’ADOLESCENCE

·      Comment cette période s’est-elle passée ou se passe-t-elle ? Vous êtes-vous senti(e) disponible, ou cette « disponibilité » requise vous a-t-elle semblé difficile, compliquée ? Avez-vous su à cette période garder du temps pour vous ? De quelle façon ?

VOUS VENEZ DE VIVRE UNE PÉRIODE PARTICULIÈRE AVEC VOTRE OU VOS ENFANTS PENDANT LE CONFINEMENT…

·      Diriez-vous que vous avez été plus disponible ? que cela a été positif ? Ou au contraire vous êtes-vous senti(e) « submergé(e) » par les besoins de votre ou de vos enfants ? Pourriez-vous nous raconter ?

 

VOUS ÊTES ADOPTÉ(E)

·      Avez-vous le sentiment que votre ou vos parents étaient entièrement disponibles, pour vous ?

Ou au contraire « trop » disponibles ?! Pouvez-vous nous raconter ?

·      Qu’aimeriez-vous dire, transmettre à d’autres familles adoptives sur cette notion de « disponibilité » ?

·      Vous êtes peut-être devenu parent à votre tour et cela vous permet sans doute un nouvel éclairage sur la disponibilité parentale : qu’aimeriez-vous nous faire partager sur ce sujet ?

 

 
   

Merci d’envoyer vos témoignages

avant le 30 juin à Frédérique Le Floch :

frederique.lefloch@adoptionefa.org

Vos envois seront anonymes.

Pensez à préciser si les prénoms sont réels ou s’il convient de les modifier.

Voici quelques nouvelles informations du mois d'avril :

1. EFA 81 présente via facebook la conférence liens du sang liens du coeur qui avait été présentée.

 

Ci dessous la procédure et le lien

> "Liens du coeur, liens du sang", mardi prochain, le 21 avril à 20H30, via le portail facebook de l'Université Populaire de Philosophie de Toulouse.
 
Pour pouvoir la suivre, il faut juste avoir un compte facebook, s'inscrire comme "ami" sur la page de l'Université Populaire de Philosophie de Toulouse et se connecter à Facebook mardi soir pour pouvoir suivre la conférence en direct.
 
Tout est expliqué sur la page d'accueil de l'Université Populaire de Philosophie dont voici le lien :

> l'accès à la conférence est gratuit et ouvert à tout le monde.
 
Conférence par Emmanuelle Giroux
philosophe, membre de l'Université populaire de philosophie
Sous prétexte d'être du "même sang", des relations humaines perdurent quoiqu'il arrive! Comment imaginer « renier son sang » ? Mais que sont vraiment les « liens du sang » ? Comment lient-ils deux individus ? Quelle est leur nature ? Existe-t-il une différence entre les liens du sang et ceux du cœur ? Par cette conférence, nous remettrons en question la véracité de cette croyance par des contre exemples anthropologiques, historiques et scientifiques. Et nous réhabiliterons les « liens du cœur » comme l’unique mode de construction d’une famille en présentant les mécanismes d'établissement des liens entre tout individu.
2. La newsletter d'EFA
 
3. Articles de presse

Deux articles sur l'adoption en libre accès en ce moment

Femmes actuelles mag a mis en ligne le 14 avril un article "Ces femmes célibataires ont fait le choix d'adopter seules".

https://www.femmeactuelle.fr/actu/dossiers-d-actualite/ces-femmes-celibataires-ont-fait-le-choix-dadopter-seules-2093724?fbclid=IwAR17m99pdYctmHr_tYvyFY1JKf4GyRH1ZYckg35lGEI-MtTr0xffPBgdEHU

 

Rose Magazine (voir la newsletter) a publié récemment un article "Adopter après la maladie", p. 86-91. Odile Baubin a été interviewée dans le cadre de cet article. Pour info, Rose Magazine est à destination des femmes souffrant ou ayant souffert d'un cancer. 

https://www.rose-up.fr/rosemagazine18/#1

 

4. Film

La ligue des droits de l’homme signale ce film, autour de l’adoption > http://kuzola-lefilm.com/vod/

Je ne le connais pas mais vous donne simplement cette information : « Kuzola » peut être vu jusqu’au 26 avril soit dimanche prochain.

Bonne fin de dimanche, et bonne « reprise » de collier pour les familles dont les enfants reprennent l’ordinateur/tablette/téléphone demain « au saut du lit » (euh…).

 
Un grand salut à tous en vous espérant… au mieux.
 
Portez-vous   b i e n ..
 
Béatrice de Pommereau
 
NB - si l'un d'entre vous connaît ce film ou l'a vu, peut-il nous en parler ?!

AUTEUR(S)-RÉALISATEUR(S)Hugo Bachelet

film-documentaire.fr - Portail du film documentaire

 

 

Lúcia de Carvalho est une jeune auteur-compositeur-interprète de musique du monde vivant à Strasbourg. Née en Angola de parents angolais, elle y a passé les 6 premières années de sa vie avant de partir au Portugal pour fuir la guerre civile. Placée dans un foyer pour enfants africains à Lisbonne, puis adoptée à 12 ans par une famille alsacienne, Lúcia vit depuis à Strasbourg où elle se consacre à ses projets musicaux.
Après un premier disque en 2011, elle souhaite aujourd’hui enregistrer un nouvel album qui lui ressemble, entre le Portugal, l’Angola, le Brésil et l’Alsace. Au fil de ce voyage que nous ferons à ses côtés, Lúcia ira à la rencontre d’artistes et de musiciens locaux pour mettre en boîte les titres de son album. Mais en filigrane de ce projet de disque, il s'agit avant tout d’une aventure personnelle pour Lúcia, un pèlerinage sur les traces d’une identité morcelée, à la recherche de ses racines. À travers les textes de ses chansons, et au contact de sa famille biologique et adoptive, Lúcia nous dévoilera son histoire. Un parcours sincère et touchant qui la pousse à parcourir le monde, avec la musique comme passeport.

 

Télérama > Synopsis

Pour l’enregistrement de son nouvel album, la chanteuse d'origine angolaise Lúcia de Carvalho entreprend un voyage à travers le monde lusophone (Portugal, Brésil, Angola). Mais ce projet de disque est avant tout l'occasion d’une aventure personnelle pour Lúcia, un pèlerinage sur les traces d’une identité morcelée, à la recherche de ses racines.

 

Mauvaise mère 

 

https://www.france.tv/series-et-fictions/telefilms/1370451-mauvaise-mere.html 

 Mina est une jeune éthopienne âgée de 13 ans, adoptée à sa naissance par Lionel et Judith. Le couple uni est déjà parent d'un enfant biologique. A l'adolescence, Mina va basculer dans une spirale destructrice contre laquelle elle ne peut rien. La jeune fille devient aggressive, fugue et rejette ses parents. Malgré l'amour et la bienveillance de Judith et Lionel, cette situation va diviser toute la famille. Lorsque le traumatisme de l'abandon se transforme en violence, les parents vont faire de leur mieux pour panser les blessures et apaiser les souffrances de Mina...

 

1. Emission Musique émoi sur France Musique

L'émission « Musique émoi » sur France musique, C’est Cécile LADJALI qui était reçue par Elsa Boublil.

Cécile Ladjali est philosophe et écrivaine,  enseignante en lettres. Elle enseigne actuellement dans une école pour enfants sourds.

 

Elle est née en 1971 à  Lausanne  dans une pouponnière . Sa mère de naissance était iranienne et la confié à une association suisse. Cécile Ladjali a été adopté à 6 mois par une famille française. Ses parents lui ont dit qu’elle avait été adoptée mais ne lui ont jamais parlé de son pays d’origine. Elle a fait l’objet de propos racistes durant sa scolarité, en a souffert, mais ne pouvait en parler à ses parent… durant l’émission elle parle aussi de sa vie professionnelle.

 

Elle a écrit un roman , notamment qui relate son histoire : Shab ou la nuit (Acte sud 2013) et vient d’écrire un autre livre  plus autobiographique apparemment : Fille de Personne (Acte Sud)

 

L’émission est un peu longue car entrecoupée de moments musicaux, mais  chaque extrait d’œuvre a un sens pour elle.

 

2. Témoignage d'une maman adoptante dans l’émission les maternelles

 

https://mobile.france.tv/france-5/la-maison-des-maternelles/la-maison-des-maternelles-saison-4/1240173-la-maison-des-maternelles.html 

 

3. Les décrocheurs scolaires:

 

https://www.franceinter.fr/emissions/interception/interception-23-fevrier-2020  

Chaque année en France, 100 000 jeunes quittent le système scolaire sans diplôme ni qualification. Pour chacun d’entre eux, c’est un échec personnel, mais c’est aussi l’échec du système.

Le décrochage scolaire est très coûteux pour la collectivité : on estime à 230 000 euros par personne sur la durée d’une vie, les frais induits par la mésinsertion sociale (on compte par exemple les prestations sociales, indemnités de chômage ou encore les frais de santé).

En 2000, l’un des objectifs du sommet européen de Lisbonne était de « Faire de l’Europe, l’économie de la connaissance la plus dynamique du monde ». Notamment en réduisant le taux de décrochage. La France a donc développé une série d’outils pour y parvenir et de fait, la situation s’améliore depuis une dizaine d’années. 

Il existe ainsi, à l’échelon local ou national, quelques dispositifs (une bonne dizaine) plus ou moins bien connus, qui permettent aux décrocheurs de raccrocher. On parle de dispositifs relais, de lycées expérimentaux, de micro lycées ou encore d’Établissements pour l’insertion dans l’emploi (EPIDE). Marina Cabiten vous propose d’en découvrir trois, en commençant par le Service Militaire Volontaire, le SMV, créé il y a 5 ans, sous la présidence de François Hollande. Le Service militaire volontaire souffre encore d’un déficit de notoriété. En effet, toutes les places ne sont pas pourvues. Déficit de mixité également car 20% des stagiaires seulement sont des jeunes femmes.

Il existe d’autres dispositifs comme l’École de la deuxième chance. C'est un héritage du très court passage à Matignon, entre mai 1991 et avril 1992, d’Édith Cresson, la seule femme Premier ministre de la cinquième République.

Il y a aujourd’hui 130 écoles de la deuxième chance sur tout le territoire. En 2018, elles ont accueilli 15 000 jeunes de moins de 26 ans. 60% d’entre eux en sont sortis avec un emploi, ou une place dans une formation qualifiante. Ici, le maître-mot, c’est l’efficacité : remise à niveau scolaire le cas échéant, puis orientation vers les secteurs qui recrutent, même pour des emplois peu qualifiés. L’idée, c’est d’être rapidement remis en selle.

Plus académique enfin, est la formation dispensée par le lycée municipal pour adultes de la Ville de Paris. Chaque année, quelque 300 personnes s’y inscrivent pour préparer le bac. Au bout de quatre ans, 50%d’entre eux décrochent le diplôme. Financé par la Ville, il est ouvert, moyennant 130 euros par an, aux adultes qui ont interrompu leurs parcours scolaires. Seule condition, pouvoir se rendre aux cours qui ont lieu le soir et le samedi.  

« La revanche des décrocheurs scolaires », c’est un reportage de Marina Cabiten. Prise de son, Benjamin Chauvin, Lucien Lefebvre et Martin Troadec.

Réalisation, Juliette Medevielle assistée de Martine Meyssonnier. Mixage, Lidwine Caron.

 

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